Scandale du maquereau

Scandale du maquereau : quand certains États côtiers piétinent la science, la durabilité et les pêcheurs français

Note aux rédactions, Paris le 22 décembre 2025 – La décision prise par le Royaume-Uni, la Norvège, les îles Féroé et l’Islande concernant la gestion du maquereau de l’Atlantique nord-est est tout simplement inadmissible et inacceptable.

Ces États ont signé, le 15 décembre dernier, un accord unilatéral fixant un total admissible de captures (TAC) à 299 010 tonnes au lieu de respecter les recommandations scientifiques du Conseil international pour l’exploration de la mer (CIEM), qui préconisait un TAC de 174 357 tonnes. Cet accord a été conclu sans l’Union européenne ni le Groenland, alors même que le maquereau est un stock partagé, par nature, entre l’ensemble des États côtiers concernés.

Une double peine pour les pêcheurs français

Le scandale est d’autant plus grand que ces mêmes pays, qui surpêchent le maquereau, pourraient continuer à exporter leurs produits sur le marché français et européen. C’est une véritable double peine infligée à nos pêcheurs :

  • d’un côté, ils respectent les règles et les avis scientifiques,
  • de l’autre, ils subissent une concurrence de produits issus de pratiques non durables.

Autoriser l’entrée sur nos étals de poissons issus de la surpêche revient à faire un pied de nez aux pêcheurs français, qui s’investissent chaque jour dans une pêche durable, responsable et exemplaire.

Une décision unilatérale qui nie la gestion collective des pêches

Mettre l’UE à l’écart affaiblit la gouvernance internationale des pêches et prive la gestion du maquereau de toute cohérence à long terme.

Des actions fortes sont indispensables

Face à cette situation, la filière pêche française demande des mesures claires et fermes à la Commission européenne :

  • Des sanctions effectives à l’encontre des États qui ne respectent pas les avis scientifiques
  • Un remboursement de la ressource, afin de réparer les dommages causés par des années de surpêche et de décisions contraires à la durabilité
  • Des sanctions commerciales, pouvant aller jusqu’à l’interdiction ou la limitation des importations de produits issus de cette surpêche sur le marché français et européen

Toute une filière impactée

Ce scandale du maquereau ne touche pas uniquement les pêcheurs, mais toute la filière : ports de pêche, mareyeurs, transformateurs, saleurs-saurisseurs, conserveurs. Les pêcheurs en sont le premier maillon, et à ce titre, ils se doivent de porter cette voix pour dénoncer une injustice majeure.

« Les pêcheurs français et européens respectent les avis scientifiques, tandis que certains États s’en affranchissent par des décisions irresponsables qui pillent la ressource. Ces choix font peser un risque réel sur la reconstitution du stock de maquereau et prolongent une situation critique. Cette injustice est inacceptable. L’Europe doit agir avec fermeté pour défendre la ressource, garantir une gestion durable et préserver l’avenir de toute la filière. »

Olivier Le Nézet, Président du CNPMEM

Contact presse

Pauline DUPOUY – 06 80 06 43 53 / pdupouy@comite-peches.fr

A PROPOS

Le Comité National des Pêches Maritimes et des Elevages Marins (CNPMEM) est un organisme professionnel de droit privé chargé de mission de service public. Nous représentons et assurons la défense des intérêts de l’ensemble des professionnels pêcheurs et aquaculteurs marins auprès des pouvoirs publics nationaux, européens et internationaux.

Il participe à la gestion des ressources halieutiques ainsi qu’à la définition des politiques environnementales dans le but de parvenir à une pêche durable et responsable.

12 000 pêcheurs, 6 220 navires, 60 ports de pêche, 34 halles à marée

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