Gestion et réglementation

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La réglementation de la pêche maritime s’appuie sur un ensemble de textes et de décisions qui encadrent l’activité des professionnels, depuis l’échelle locale jusqu’au niveau européen. Elle repose sur trois piliers complémentaires : la réglementation professionnelle, portée notamment par les délibérations du CNPMEM ; la réglementation nationale, inscrite dans le Code rural et de la pêche maritime ; et la réglementation européenne, issue de la Politique commune de la pêche.

Pour en savoir plus sur ces différents niveaux de réglementation et accéder aux textes de référence, consultez la page dédiée.

Les fondements et les outils de la gestion durable des pêches

Un processus de gestion basé sur la science

La gestion des pêches repose sur des évaluations scientifiques rigoureuses, pilotées par :

Les étapes clés :

  1. Collecte des données de captures (journaux de bord, échantillonnages).
  2. Suivi biologique des espèces (campagnes en mer, analyses à quai).
  3. Modélisation de l’état des stocks.

Des outils de gestion adaptés aux réalités de terrain

La gestion des pêcheries s’appuie sur un ensemble de mesures complémentaires :

Ces outils sont souvent intégrés à des plans de gestion délivrés sous forme de licences ou d’autorisations de pêche.

Le CNPMEM est chargé de l’attribution des licences pour certaines pêcheries encadrées, comme celles du bar (nord et golfe de Gascogne), de la senne en Manche Est, du bulot du large ou encore du fileyeur.

Les quotas : pilier central de la gestion des ressources

Chaque année, la Commission européenne adopte les Totaux admissibles de captures (TAC) pour les espèces soumises à quotas, sur la base des avis scientifiques du Conseil international pour l’exploration de la mer – CIEM. Les TAC sont ensuite répartis en quotas entre les États membres selon une clé de répartition historique.

En France, les organisations de producteurs (OP) et l’État se partagent la gestion des quotas. Chaque OP élabore un plan de gestion interne pour ses adhérents, pouvant inclure des limitations de capture, des fermetures anticipés ou des réserves. Le CNPMEM ne délivre ni n’attribue les quotas de pêche ; cette compétence relève des autorités administratives compétentes. (Etat + Organisation de Producteurs – OP)

À noter : la France n’a pas recours aux quotas individuels transférables (QIT). Les pêcheurs ne peuvent pas vendre ou échanger directement leurs quotas.

treuil sur un bateau de pêche
peche à la sole au filet

La gestion des pêches au sein de l’Union Européenne

La Politique Commune de la Pêche (PCP)

La Politique Commune de la Pêche est née pour harmoniser les règles entre pays européens, alors que l’élargissement de l’Union européenne rendait la coordination indispensable. Elle incarne l’ambition de l’Europe bleue : gérer ensemble nos mers et leurs ressources. 

La PCP repose sur plusieurs objectifs clés :

Le saviez-vous ?

Ce cadre s’applique dans les eaux de l’Union comme hors UE, lorsque les navires sont ressortissants européens.

Le CNPMEM joue un rôle central dans l’application de la PCP :

Engagement : nous œuvrons pour une pêche durable, en adéquation avec les objectifs de la PCP.

Le rôle de l’Union européenne dans la gouvernance des pêches

La pêche fait partie des compétences exclusives de l’Union Européenne (UE), elle dispose donc du pouvoir d’édiction de la réglementation des pêches en Europe. La Commission européenne représente ainsi les Etats membres dans ses relations avec les Etats tiers sur les sujets de pêche ainsi que pour toutes les négociations internationales en la matière.

Depuis le Traité de Lisbonne, le Parlement européen et le Conseil sont co législateurs et participent avec la même intensité à l’élaboration de la gestion des pêches. La Commission européenne propose le texte, le Parlement européen et le Conseil l’amendement et le votent.

Les étapes clés de la gestion européènne

Les quatre étapes clés de gestion

bateau pêche coucher de soleil

La gestion des pêches en France

En France, la gestion des pêches repose sur une gestion conjointe entre l’État et les professionnels :