Vives inquiétudes pour les pêcheurs de civelle, d’anguille jaune et argentée français et européens
La Commission européenne (CE) a officiellement demandé l’interdiction de la pêche professionnelle et récréative en mer Baltique dès 2018.
A priori dans un premier temps circonscrit à cette seule zone géographique, ce projet semble pourtant afficher une ambition plus large puisque la CE a invité les Conseils Consultatifs (MEDAC, CC EOS, CC EON, CC Mer du Nord) à émettre un avis sur la question de l’interdiction de pêche ou de la mise en place d’un TAC zéro ou très faible.
Pour cette raison, le Président du CNPMEM a aussitôt appelé le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation et lui a adressé un courrier en date du 12 septembre pour relayer l’inquiétude des pêcheurs français.
En effet, alors que ces derniers ont consenti d’énormes efforts pour atteindre leur objectif du plan de gestion anguille et réduire de plus de 60% la mortalité par pêche, le CNPMEM entend défendre les 850 entreprises sur les façades Manche, Mer du Nord, Atlantique et Méditerranée et s’oppose à cette interdiction qui mettrait fin aux métiers de l’estuaire et des lagunes sans pour autant régler les autres causes de mortalité de l’anguille.
En conséquence, tant qu’un bilan européen sur les plans de gestion nationaux ne sera pas dressé, le CNPMEM refusera fermement d’envisager la moindre restriction supplémentaire sur la pêche professionnelle. Il est indispensable de mettre à plat les objectifs fixés par chaque Etat Membre et le niveau d’atteinte de ces objectifs par chaque acteur socioéconomique.