Des avancées mais une mobilisation à maintenir
La 28e réunion ordinaire de la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique (ICCAT en anglais / CICTA en français) a clôturé ses travaux ce lundi 20 novembre 2023 après 8 jours de travaux intenses au Nouveau Caire en Egypte.
Les négociations auront permis l’augmentation du TAC à 47 251 tonnes pour le thon germon de l’Atlantique nord, signe d’une bonne gestion du stock et de mesures adaptées consenties par les professionnels depuis de nombreuses années. La procédure de gestion n’aura néanmoins pas été révisée pour permettre une maximisation de l’exploitation, tout en conservant la sécurité du stock. M. Serge Larzabal a déclaré « A ce jour, la procédure de gestion pour cette espèce fixe une mortalité par pêche à 80% du rendement maximal durable. C’est regrettable que la révision de la procédure de gestion cette année n’ait pas permis de rectifier le tir pour le prochain cycle de gestion de 2024 à 2026. Cela aurait été un juste retour des choses au vu des efforts consentis ».
Pour le thon rouge, le TAC sera reconduit à 40 570 tonnes et les clés d’allocation resteront les mêmes en 2024 permettant au secteur français de conserver son quota. La demande de pêcher davantage de petits individus (8-30 kg) pour les petits navires côtiers de poissons frais méditerranéens aura eu le mérite d’être portée au niveau de l’ICCAT mais n’aura pas encore trouvé écho. Les efforts seront maintenus en ce sens en 2024 et le secteur suivra la situation de forte abondance de ces individus dans nos eaux dans le but de mieux comprendre le phénomène.
Pour les thons tropicaux, des discussions sur l’allocation du thon obèse au cours de l’année 2023 laissaient entrevoir une issue optimiste cette année. Elles proposaient notamment l’attribution d’opportunités de pêche pour les pays en voie de développement, tout en accordant une augmentation raisonnable du quota pour la flotte européenne exemplaire au titre des efforts faits ces dernières années pour ramener le stock sur la voie de la restauration. La profession regrette que les négociations n’aient permis d’aboutir qu’à une reconduction des mesures actuelles relative au plan de gestion des thons tropicaux en raison d’un nouveau blocage de certains pays asiatiques. La profession est également déçue ne n’avoir pu réviser la période du moratoire sur les DCP à 65 jours, dont la période actuelle de 72 jours pèsent sur les entreprises de pêche françaises.
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Le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM) est un organisme professionnel de droit privé chargé de missions de service public. Regroupant l’ensemble des pêcheurs professionnels et aquaculteurs marins, il représente et assure la défense de leurs intérêts généraux auprès des pouvoirs publics nationaux et communautaires.
Paris, le 27 novembre 2023
Contact :
Serge Larzabal : 06 80 21 19 95